السبت، 18 مايو 2013

RÉCONCILIATION DES COEURS DES CROYANTS PAR L'OBÉISSANCE DU SEIGNEUR DES MONDES

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah Seul, prière et salue sur celui à qui nul messager ne succédera.
Nombreux sont ceux qui se plaignent du phénomène mutuel de division, d'injure, de haine et de
séparation qui prend place au sein des musulmans et des groupes contemporains oeuvrant pour
l'Islam, si bien que vous ne trouvez quasiment plus un parti — ni même des groupes — sans qu'il ne
répugne ses confrères et consoeurs des autres factions, tout en leur donnant des sobriquets. Dès lors
que vous examinez les grands problèmes d'un parti et que vous vous arrêtez dessus, vous
aboutissez, inévitablement, vers d'autres groupes, et de ces derniers vers d'autres groupes
différents
Quelle est donc la cause de cette maladie profonde qui se trouve dans le corps de la communauté
(umma) ? Quelle est la voie du salut et comment s'en sortir ? Quant aux causes, je les résume sous
les points suivants :
[Les péchés]
I- Tomber dans les péchés ; renier la Voie de la vérité et se détourner de celle-ci, même si ce n'est
que partiellement ; cheminer par le biais du faux et son soutient, même si ce n'est qu'en partie, et
[s'ajoute à cela] les discordes qui surgissent entre les groupes. Tout cela fut assurément nommé par
le Noble Coran comme étant « l'oublie d'une part de la religion ». Ainsi dit Le Très-Haut : « Et de
ceux aussi qui se disent " Nous sommes chrétiens ", Nous avons reçu l'engagement » ; [c'est-à-dire
l'engagement] d'entrer dans le monothéisme pur et dans l'obéissance d'Allah et de Ses Envoyés. «
Mais ils oublièrent une part de ce qui leur a été rappelé » ; c'est-à-dire qu'ils oublièrent une part de
la Religion et du monothéisme qui leur fut ordonné, ils s'en détournèrent et ne s'y engagèrent pas.
Que fut donc le résultat et la fin ? « Nous avons donc suscité entre eux l'inimitié et la haine jusqu'au
Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu'ils faisaient. » (S. 5, V.14)
Ceci est une parabole citée au sujet des chrétiens afin que la nation de l'Islam en tire une leçon et
une exhortation et qu'elle prenne garde à ne pas marcher dans la voie de la désobéissance et de
l'oublie, à l'instar des communautés précédentes, et pour que son affaire ne donne lieu à ce que la
communauté chrétienne a abouti comme division, inimitié et haine qui prit place entre eux. Si nous
refusons, nous ne ferons qu'emprunter leur voie et tomberons dans ce qu'ils tombèrent comme
oublie, insouciance et éloignement de ce dont nous avons été ordonnés de nous y engager. Ce n'est
pas que eux ont toutes les aigreurs et nous toutes les douceurs, le résultat est inévitable et fatal : il
descendra sur nous, selon la nature et la gravité de l'oublie et de la désobéissance, ce qui descendit
sur eux comme inimitié, haine, division et séparation mutuelle.
Le Très-Haut a dit : « Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux
qui [leur] avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes
pervers. » (S. 7, V. 165) Et il fait parti du châtiment rigoureux, qu'Allah Le Très-Haut répande
l'inimitié, la haine, la division et la querelle entre les pécheurs qui ont oublié [Son] commandement
ou une partie de ce qu'Il leur a ordonné, à tel point que vous ne trouviez presque plus deux
personnes qui s'aiment l'un et l'autre ou qui se font éloge.
Au Très-Haut de dire également : « Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah […] » ; [c'està-
dire] à travers Sa désobéissance, l'opposition à Son ordre et à Ses enseignements. Lorsqu'ils se
détournèrent [du rappel d'Allah], ils ne firent que cheminer sur la voie de l'oublie et du péché. La fin
fut qu' « Allah leur a fait alors oublier leurs propres personnes […] » ; c'est-à-dire qu'Il leur a fait
oublier ce qui réforme leurs propres personnes et leurs situations ici-bas et dans l'au-delà, ils
s'égarèrent donc de ce qui comporte leurs Bien dans les deux mondes, et ce, entre autres, par le fait
que l'inimitié, la haine, la division et l'antagonisme furent jetés entre eux. Ils ne pourront plus, par
conséquent, se réunir sur une chose qui leur est profitable dans leur Religion et leur vie mondaine :
« […] ceux-là sont les pervers. » (S. 59, V. 19)
Au Très-Haut de dire aussi : « Ils ont oublié Allah […] » ; à travers Sa désobéissance, en se
détournant de Son ordre, de Son chemin et de Sa Voie droite. « Il les a alors oublié » (S. 9, V. 67) ,
ici-bas. Allah ne leur prêtera alors aucune attention et les laissera dans leur état et à eux mêmes. Il
les plongera dans leurs passions et ne les conduira donc pas vers le Bien et, dans l'au-delà, Il les
laissera dans le châtiment, Il ne les couvrira ni par un pardon ni une miséricorde.
Au Très-Haut de dire de même : « Et quiconque se détourne de Mon Rappel […] » ; le Rappel, ici,
englobe toute la Religion. Quiconque se détourne donc de Sa Religion ou d'une partie de celle-ci «
mènera, certes, une vie pleine de gêne […] » ; selon la nature de ce dont il s'est détourné. Et cette
division, cette haine, cette querelle réciproque et ce maudissement mutuel prenant place au sein des
musulmans font partis de la vie pleine de gêne qui descend dans l'arène de ceux qui se détournent
du Rappel.
Et dans le hadîth, il est établi selon le Messager ― qu'Allah prie sur lui et le salue ! ― qu'il a dit : «
Cinq descriptions dans lesquelles si vous entrez, [un châtiment douloureux vous atteindra à cause de
cela], et je demande la protection à Allah afin qu'il vous en éloigne. », parmi lesquelles : « Quand
leurs imams ne jugeront plus par le Livre d'Allah et ne feront plus leurs choix dans ce qu'Allah a
fait descendre, Allah fera que leur mal soit au sein d'eux. »1, comme nous en témoignons
actuellement et le vivons. Lorsque les dirigeants des musulmans ont abandonné le jugement par le
Livre d'Allah et l'ont changé par des lois inventées et païennes à propos desquelles Allah n'a fait
descendre aucune preuve, ces dissonances, ces haines, ces maudissements et ces combats mutuels
apparurent entre eux et leurs peuples. Une divergence surgit également entre les musulmans autour
de la position idéale à adopter vis-à-vis de ces gouverneurs, l'ignorance, la divergence et la division
se sont alors répondues, le mal qui était au sein d'eux s'est empiré. L'origine de tout cela est à cause
d'un seul péché : l'absence de jugement par ce qui est dans le Livre d'Allah Le Très-Haut comme
Sentences et Lois.
Il dit également ― qu'Allah prie sur lui et le salue ― : « Arrangez rigoureusement vos rangs, et il le
dit trois fois, par Allah, dit-il, arrangerez rigoureusement vos rangs sans quoi Allah désunira vos
coeurs »2 Méditez, [si donc] la simple désunion dans l'alignement et l'arrangement des rangs [durant
la prière] conduit à la désunion des coeurs des uns et des autres, qu'en est-il alors pour d'autres sortes
de divergences et de péchés ?!
Il dit aussi ― qu'Allah prie sur lui et le salue ! ― : « Lorsqu'Allah déteste un serviteur, Il appelle
Jibrîl et lui dit : " Je déteste untel. " Jibrîl annonce alors [cette] information dans le ciel, puis Allah
inspire à la haine de ce serviteur sur Terre [; ainsi dit le Très-Haut : " tandis que ceux qui croient,
effectuent l'oeuvre salutaire, le Tout miséricorde les comblera d'amour… "] »3 Et lorsqu'Allah Le
Très-Haut déteste un serviteur, Il le déteste pour les péchés et les actes désobéissances qu'il commet,
dont leurs effets se répercutent par son inimitié et sa répulsion dans les coeurs des serviteurs.
Ainsi 'Âïcha ― qu'Allah soit satisfait d'elle ! ― écrivit à Mu'âwiya : « Assurément, lorsque le
1 Rapporté par Ibn Mâjah et d'autres, Sahîh al-targhîb wa al-tarhîb, 1761.
2 Sahîh Sunan Abî Dâwud, 616.
3 Rapporté par Al-Tirmidhî, Sahîh al-Jâmi', 284. - N.d.t : le passage entre crochets et la suite du hadîth.
serviteur commet un acte de désobéissance, les gens qui lui faisaient des éloges changeront
d'attitude envers lui et le blâmeront. » Dans une autre version selon elle : « Quiconque cherche les
éloges des gens en désobéissant à Allah, celui qui lui faisait des éloges changera d'attitude envers
lui et le blâmera. » Et dans une autre version toujours selon elle : « Celui qui rend Allah satisfait en
courrouçant les gens, Allah devient satisfait de lui et inspire aux gens d'être satisfaits de lui.
Quiconque satisfait les gens en courrouçant Allah, celui qui lui faisait des éloges parmi les gens
changera d'attitude envers lui et le blâmera. »
D'après Abû al-Dardâ ― qu'Allah soit satisfait de lui ! ― qui a dit : « Que l'homme prenne garde à
ce que les coeurs des croyants ne le maudissent de là où il ne s'y attend pas. L'Homme s'adonne
effectivement à la désobéissance d'Allah, Allah répand alors sa haine dans les coeurs des croyants de
là où il ne s'y attend pas. »
Ibn al-Qayyim — qu'Allah lui fasse miséricorde ! — a dit dans son précieux livre Al-dâ` wa-l-dawâ
(La maladie et le remède) : « Seul Allah sait jusqu'à quel point les effets des péchés sont
abominables et néfastes sur le coeur et le corps, que ce soit dans ce monde ou dans l'Au-delà. Parmi
ces effets, il y a le fait que le pécheur sente avec regret qu'une barrière s'est dressée entre lui et les
gens et en particulier ceux qui sont pieux (ahl al-khayr). En effet, il éprouve le sentiment
nostalgique d'être loin de ceux-ci. Plus ce sentiment se renforce, plus il s'éloigne d'eux et les évite,
se privant ainsi des avantages bénies que procure leur compagnie. Au fur et à mesure qu'il s'éloigne
du parti du Tout-Miséricordieux, il s'approche du parti de satan. Ce sentiment se renforce jusqu'à
envahir [tout son être], à tel point qu'il l'éprouve vis-à-vis de son épouse, de ses enfants, de ses
proches et même vis-à-vis de sa propre âme. Ainsi le voit-on perdu, ne reconnaissant plus sa propre
âme et désirant nostalgiquement la retrouver. Un des pieux prédécesseurs a dit : “ Il m'arrive de
désobéir à Allah et de voir les répercussions de mon acte sur le comportement de ma bête et de ma
femme [envers moi]. ” » — Fin de citation
[Le ta'assub]
II- Le suivi inconditionnel (ta'assub). Je veux dire par là le suivi inconditionnel des individus en
fonction des noms de leurs groupes et de leurs leaders au détriment de la vérité, aux dépens de
l'alliance pour la vérité et sur le compte de l'appellation « Islam » qui comprend et réunit l'ensemble
[des musulmans]. Ainsi voit-on chaque groupe éduquer les individus qui le composent à suivre de
manière absolue son parti, à se conformer aux décisions et aux hommes de son mouvement sans
regarder si ce courant concorde avec la vérité ou s'y oppose, si bien que chaque faction se complait
de ce qu'elle détient, sans que rien ne l'importe en dehors de l'intérêt du parti. Il y eut alors après
cela ce qu'il eut, le crédo de l'alliance et du désaveu en Allah, de l'amour et de la haine en Lui, la
ferme conviction d'appartenir au corps de cette grande nation… tous ces crédos se sont faiblis en
eux pour être remplacés par le crédo de l'alliance et du désaveu pour le parti, ses leaders, ses
slogans, sa politique et la ferme conviction d'appartenir à ce groupe et seulement à certaines petites
zones géographiques partielles de cette grande communauté. Cela eut donc une répercussion
négative sur l'unité des rangs et de la parole commune, ce fut ainsi la cause de cette odieuse division
dont la nation est témoin actuellement et la raison de l'arrivé de cette querelle, de cette division et de
ces sobriquets [que les différents groupes se donnent mutuellement] à laquelle assiste le publique.
Le Très-Haut a dit : « Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d'Allah et ne soyez pas divisés »
(S. 3, V. 103) Au Très-Haut de dire également : « Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous
disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les
endurants. » L'ordre de patienter ici englobe plusieurs significations. Parmi lesquelles : l'ordre de
patienter dans l'obéissance d'Allah le Très-Haut et de Son Envoyé — qu'Allah prie sur lui et le salue
! — ; l'ordre de patienter sur la voie de la vérité ; également l'ordre de patienter dans l'union et dans
ce que cela exige comme concessions et sacrifices vis-à-vis de soi, de son parti et des intérêts
secondaires, afin que l'union et l'unification se réalisent, s'établissent et se consolident. Céder son
droit personnel pour le droit de l'ensemble exige sacrifice et patience ; l'ordre aussi de patienter en
soi-même face aux désirs des caprices et devant l'envie de se diviser, car l'âme rend agréable à
l'homme la séparation, le conflit et la division des rangs pour des motifs futiles qui ne sont pas
nécessaire et qui ne sont rien de plus que des intérêts purement personnels. Ainsi dit le Très-Haut : «
Et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son Seigneur, et préservé son âme de la
passion, le Paradis sera alors son refuge. » (S. 79, V. 40, 41.)
L'Islam désire tellement la parole commune (wahdatu-l-kalima), l'unification des rangs et l'abandon
de la division et de la désunion entre musulmans qu'il préconise de tuer celui qui conteste l'autorité
du premier calife à qui le commandement du califat est remis, dans le cas où on ne peut dissuader,
empêcher et retenir ce contestataire que par ce moyen, afin justement d'empêcher la désunion dans
la parole commune, la division dans les rangs et l'affaiblissement de la force. Ainsi, il est établit
selon le Messager — qu'Allah prie sur lui et le salue ! — qu'il a dit : « Quiconque prête allégeance à
un gouverneur, lui serre la main en signe d'accord et le fait sincèrement de son coeur, frappez alors à
la nuque le second dans le cas où il viendrait disputer [le commandement remis] au [premier]
gouverneur. » (Muslim) Il dit également — qu'Allah prie sur lui et le salue — : « Si l'on prête
allégeance à deux califes, tuez le dernier des deux. » ; ceci dans le cas où le dernier se refuserait à se
prêter au premier sur qui il eut un accord commun [entre les musulmans] et persisterait dans la
confrontation et le combat [contre lui].
[L'ignorance]
III- L'Homme est l'ennemi de ce qu'il ignore, étant donné que cette ignorance l'amène parfois à être
en contradiction [avec la Religion] et à tomber dans l'erreur, laissant ainsi l'individu penser qu'il est
de ceux qui font belle oeuvre. Et il y a plusieurs sortes d'ignorance ; l'ignorance que je vise ici parmi
elles concerne les faits suivants : remettre les choses à leurs justes positions ; poser une chose à sa
place réelle ; l'ordre des priorités et déterminer les choses par ordre d'importance ; choisir entre les
intérêts et ce qui est nuisible ; choisir entre les facteurs qui relèvent en soi des intérêts et entre ceux
qui relèvent en soi des choses nuisibles et ignorer quel est le pire de ces choses néfastes ; l'attitude à
avoir face aux autres et les positions à adopter vis-à-vis des divers faits et ignorer les
caractéristiques de ces derniers, et par conséquent, ignorer leurs statuts légaux ; l'attitude à adopter
envers celui qui est en contradiction [avec la Religion] et vis-à-vis des transgressions, vu que les
choses minimes sont parfois dramatisées et les choses dramatiques minimisées, c'est alors que
survient l'excès et le laxisme et qu'apparait mutuellement [entres les différents groupes] la division,
les injures, la haine, la séparation, voir même le combat et l'effusion de sang proscrit par la Religion
et sans droit [légal]. Tout cela est dû à l'ignorance.
Voilà donc la maladie et les causes qui l'ont provoqué, quel est donc son remède ? Je réponds que,
lorsque l'on connaît la maladie, il devient plus facile de connaître son remède ; cela se résume à
faire abstraction aux causes ayant entraîné cette maladie et apporter son antidote, à savoir : s'écarter
des péchés qu'ils soient communs ou inhabituels et entrer dans l'obéissance d'Allah Le Très-Haut et
celle de Son Envoyé — qu'Allah prie sur lui et le salue ! — ; cette obéissance implique et exige de
nouer l'alliance, l'hostilité, l'amour et la haine en Allah Le Très-Haut et ne pas oublier une
quelconque part de la Religion. Et cela ne peut se réaliser de manière à satisfaire Allah Le Très-
Haut qu'après l'étude de la science religieuse et son application.
Le seul qui réunit et qui est capable de réunir entre les coeurs est Allah. Ainsi dit le Très-Haut : « et
rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos
coeurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. » (S. 3, V. 103) Le Très-Haut dit également :
« Il a uni leurs coeurs [par la foi], au prix de tous les trésors de la terre, tu ne pourrais les unir ainsi ;
mais c'est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage. » (S. 8, V. 63)
L'obéissance d'Allah Le Très-Haut et celle de Son Envoyé — qu'Allah prie sur lui et le salue ! —
font partis des exigences pour réaliser la réconciliation des coeurs, car ce qui est auprès d'Allah ne
peut ni être acquit ni obtenu par Sa désobéissance, ni même par l'oublie d'une part de la Religion4,
mais elle ne peut être obtenue que par Son obéissance, en réalisant Son unicité (tawhîd) et en
saisissant entièrement la Religion avec force, sans n'en rien omettre.
L'unité, la réconciliation et l'amour entre les croyants se réaliseront selon le degré d'obéissance [que
l'on voue à Allah], le degré d'engagement [que l'on prend dans cette Voie] et compte tenu de
l'application de la Religion dans son intégralité sans en omettre une partie, quelle qu'elle soit. Il en
est de même pour la division, la répulsion et l'absence d'union dans les coeurs [des croyants] qui
surviendront selon ce dont on s'éloigne de l'obéissance d'Allah et de ce que l'on oubli comme part
de la Religion.
La Très-Haut a dit : « tandis que ceux qui croient, effectuent l'oeuvre salutaire, le Tout miséricorde
les comblera d'amour… » (S. 19, V. 96) ; c'est-à-dire qu'Il répandra dans leurs coeurs l'amitié, la
miséricorde, la conciliation et l'amour des uns envers les autres, de même que le Très-Haut les
comblera d'amour et de miséricorde au jour de la Résurrection. Toutefois, pour que tout cela se
réalise, il est impératif qu'ils soient de « ceux qui croient et effectuent l'oeuvre salutaire », et ceci est
une description qui inclue l'adhésion à toutes les règles de la religion, qu'elles relèvent de l'interdit
ou de l'obligation
Dans le hadîth, il est établie selon le Messager — qu'Allah prie sur lui et le salue ! — qu'il a dit : «
Lorsqu'Allah déteste un serviteur, Il appelle Jibrîl et lui dit : " Je déteste untel. " Jibrîl annonce alors
[cette] information dans le ciel, puis Allah inspire à la haine de ce serviteur sur Terre [; ainsi dit le
Très-Haut : " tandis que ceux qui croient, effectuent l'oeuvre salutaire, le Tout miséricorde les
comblera d'amour… "] »5
Le serviteur ne peut obtenir l'amour de son Seigneur — Puissant et Majestueux ! — que par son
obéissance et par la réalisation de Son unicité ; il n'y a pas un rapport (nasab) et une affinité (rahim)
entre le serviteur et son Seigneur6, mais uniquement les oeuvres salutaires et les actes d'obéissance.
L'obéissance est la cause de l'amour du Créateur — Gloire et Pureté à Lui ! — pour Son serviteur, et
l'amour d'Allah le Très-Haut pour Son serviteur est une cause suscitant l'acceptation et l'amour du
serviteur au Ciel et sur Terre. Ce qui engendre l'amour suscite également l'acceptation et l'amour au
Ciel et sur Terre.
Le Très-Haut a aussi dit : « Et quiconque craint Allah, Allah lui donne une issue. » (S. 65, V. 2) La
crainte signifie accomplir tout ce qu'Allah le Très-Haut aime et agrée comme actes d'obéissance
apparents et intérieurs, et délaisser tout ce qui courrouce le Seigneur — Gloire et Pureté à Lui ! —
4 [N.d.t] : J'aimerais à ce sujet traduire ici un hadîth. Ce hadîth a été qualifié « d'authentique par la consolidation
d'autres hadîth qui lui sont témoins » (Sahîh bi-shawâhidih), par le shaykh savant du hadîth 'Abd al-Qâdir al-
Arnawût — qu'Allah lui fasse miséricorde ! — dans son investigation du degré d'authenticité (tahqîq) et extraction
(takhrîj) des récits et Traditions du fameux livre Zâd al-ma'âd fî hadyi khayr al-'ibâd du grand imam Ibn Qayyim al-
Jawziyya — qu'Allah lui soit miséricordieux ! — t. 1, p. 77. D'après Abû Umâma, le Prophète — qu'Allah prie sur
lui et le salue ! — a dit : Assurément, l'Ange Jibrîl (rûh al-qudus) a insufflé en mon coeur (rû') qu'une âme ne mourra
qu'après avoir parachevé toute sa subsistance. Craignez donc Allah et cherchez [cette subsistance] de la meilleur
manière, et que la longue attente de la subsistance ne vous pousse pas à aller la chercher par la désobéissance
d'Allah, car ce qui est auprès de Lui ne peut être obtenu que par son obéissance. »
5 Rapporté par Al-Tirmidhî, Sahîh al-Jâmi', 284.
6 Bien évidemment, il ne faut pas comprendre ici, à l'instar des jahmites (jahmiyya) qui rejettent même la réalité d'un
amour entre Allah et Ses serviteurs, une négation absolue d'un rapport (munâsaba) entre le crée et le Créateur, ce
que le shaykh al-Islam Ahmad ibn Taymiyya — qu'Allah lui soit miséricordieux ! — blâme farouchement et le
qualifie d'hérésie, M.F. t. 10 p. 66 à 85. C'est pourquoi le shaykh Abû Basîr parle ici d'un rapport (nasab) unique
d'obéissance et d'actes salutaires envers Allah — Pureté à Lui ! —.
comme actes et paroles apparents et intérieurs. Le mot « issue » dans la parole du Très-Haut se
présente sous une forme indéfinie, pour inclure toutes les issues de manière absolue et générale de
toute peine, affliction, gêne, ennuie et maladie, quelque soit leurs genres et leur dimensions.
De même la parole du Très-Haut : « Ô vous qui croyez ! Si vous craignez Allah, Il vous accordera
la faculté de discerner. » (S. 8, V. 29) ; c'est-à-dire un discernement, une issue et un soulagement
dans tout ce qui vous préoccupe concernant les affaires de votre Religion et de votre vie mondaine.
Au Très-Haut de dire également : « Craignez Allah, alors Allah vous enseignera. Et Allah est
Omniscient. » (S. 2, V. 282)
Ceci est la maladie, voilà donc son remède pour toute personne qui cherche à guérir de ce dont
souffre sa communauté comme affections. Nous demandons à Allah de nous aider à nous prémunir
envers Lui et de nous compter parmi ceux qui le craignent, il est certes Entendant, Proche et
Répondant [aux invocations]. Et qu'Allah prie sur Muhammad le Messager illettré, sur sa famille,
ses compagnons et les salue.
Et notre dernière invocation est louange à Allah Seigneur des mondes.
Le 29 avril 2010 - Le 15 jumâdâ al-ûlâ 1431.

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